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Toutes mes lectures actuelles s’inspirent du lien entre
Poésie et Paysage
Dans le cadre d’une « topoésie » (topos + poésie*) qui représente « une mise en relation des paysages intérieurs et extérieurs grâce à la poésie » (Saudan, 2023) des textes créés dans le paysage sont lus in situ, c’est à dire à l’endroit même de leur création, souvent en compagnie d’une co-création musicale s’inspirant du texte et du lieu.
Démarche trilingue (français, alémanique et allemand), initiée 2006 (dans le cadre du projet éco-culturel Le temps des plantes à Biederthal) cette démarche continue à se développer pleinement (souvent en coopération avec Philippe Koerper (saxophone, clarinette), le rhizome artistique trinational ARTsTRAvers et/ou le Centre trinational pour l’environnement TRUZ à Weil am Rhein (D).
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Publication du poème trilingue « Printemps/Triptychon » dans la Revue Alsacienne de Littérature (RAL) n° 133, Dossier thématique Images et imaginaires.
Printemps/Triptychon
I Die Haut erwärmt sich auf dem Vorderarm eine Ratte läuft über die Veranda zwischen den blühenden Narzissen erste Sonnenstrahlen
la terre est froide entre les doigts un bout de bambou cassé me sert de rateau je creuse trois sillons parallèles dans la case prévue pour les radis de tous les mois je déchire un bout du sachet pour sortir les graines surpris de les voir si grande – des fèves de la taille d’une fourmi – je décide de les mettre une à une dans les sillons
zyt isch do zum rasemäje s’gras scho höcher als es sett doch blüejts so prächtig uf dr ganze matte wyssi insle guldigi düpfli überall
II die Meisenrufe durchqueren das Wäldchen vor mir eine andere Ratte überquert die Veranda und verschwindet feine Härchen dunkel und hell auf der vom Winter gebleichten Haut übersät von Altersflecken
j’enfile dans la terre une perle après l’autre tous les six centimètre à peu près sur un fil invisible et cela trois fois
mit grossem krach und grusigem gstank raffled d’maschine d’greser abenand
III die Ratten kommen wieder es sind zwei sie suchen die herunterfallenden Krümel der Talgkugeln aufgehängt am Baum in der Mitte der Veranda angepickt von den Meisen
trois colliers de perles qui ornent la terre paysage noirâtre, vallons de tous les possibles transformé soudain en longue file de menhirs féconds aussitôt couvert de terre, aplatie à l’aide d’une planchette de bois sur laquelle je m’appuie en imaginant déjà les premières pousses me caresser mes pieds
d’schneeinsle aber die bliebe stoh si glüje -wie zum dankgrad nonemol so schön im früeligsliecht.
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